mercredi 29 avril 2009

Ultramoderne couplitude

Je trouvais jusqu'à peu que Baloo et moi formions un couple ultramoderne, à la pointe des nouvelles technologies, tout ça tout ça. Souvenez-vous, Gmail avait révolutionné notre mode de communication. Plus récemment, nous avons sombré corps et âme dans la spirale Facebook, moyen finalement très efficace pour être à peu près au courant de ce que deviennent les enfants devenus grands.
Nous nous sommes un peu inquiétés pour l'avenir de notre couple, quand il nous est arrivé de communiquer sur nos murs respectifs, alors que nous étions vautrés dans des canapés se faisant face... J'ai récemment été rassurée, quand j'ai vu que Bergère demandait au Mouton quand il comptait aller se coucher ... sur FB. Nous étions bien finalement un couple moderne, dans l'air du temps, ce malgré nos ages vénérables.
Et bien non, finalement nous sommes vraiment des has been. Car je viens de réaliser que le must en matière de communication conjugale, c'était la section commentaire des blogs. Si, si, j'ai des preuves! C'est , et aussi ...
Franchement, la bergerie met la barre très haut ...

le temps qui passe

Il y a pile neuf ans, il m'a fallu 23 minutes pour perdre 11 kg...
Cette année, ça m'aura pris 4 mois pour en effacer 10 (mais ça ne m'a pas fait mal).

dimanche 26 avril 2009

A mon tour ...

... de parler vaccins et vaccination, en écho aux billets du Piou (ici et ) et à celui de Bergère.

Premier commentaire, qui concerne le documentaire sur les accidents vaccinaux (à voir chez Bergère, j'ai la flemme de rechercher l'adresse), que je vous recommande vivement, et j'insiste, de visionner. Je dois dire que j'ai beaucoup appris de ce film et que son ton modéré plaide en sa faveur. Néanmoins, deux ou trois passages m'ont fait réagir. Le premier concerne l'affirmation (incrustée à l'image) que le calendrier vaccinal est le même au Québec et en France, alors que la personne qui parle présente le calendrier en vigueur aux USA (5'43"). Je pinaille me direz vous? Oui et non. Car en France on ne vaccine pas les nouveaux-nés contre l'hépatite B. Ou plus exactement, on ne procède à cette injection que pour les enfants nés de mère séropositive à l'hépatite B (tout comme on soumet à tri-thérapie les nourrissons de mères séropositives VIH). Parce que ces nouveaux nés là, et seuls ceux là, présentent un très haut risque de contamination. Rappelons au passage que ce vaccin n'est pas obligatoire en France.
Autres passages m'ayant gêné, ceux referrant aux accidents vaccinaux de deux enfants. Je ne remets pas en cause l'accident vaccinal, qui pour autant que je puisse en juger doit être considéré comme très probable. Ce qui me gène, c'est que les deux enfants en question présentaient des pathologies pré-vaccinales (une est microcéphale) qui auraient dû alerter les médecins, et leur faire envisager de ne pas procéder à la vaccination. Car les médecins ont accès aux fiches techniques qui stipulent les effets "indésirables" et les contre-indications au contraire des parents (franchement, je n'ai jamais lu les notices des vaccins, et l'aurai-je fait, je n'aurais probablement rien compris).
Ce que j'ai également retenu de ce documentaire est que les accidents vaccinaux se produisent principalement chez des individus "à risque". Il ne semble pas que nous puissions les identifier en "prévention", sauf bien entendu si vous êtes d'une famille à Lupus ou SEP. Une simple consultation bien menée permet sans aucun doute d'identifier de telles personnes. Pour les autres, j'ai peur qu'il soit très difficile de les éviter. Cependant, le bénéfice global apporté à la société par la vaccination devrait justifier à lui seul que la société indemnise ces personnes sans barguigner.
De ce documentaire je retiens également qu'il serait judicieux que l'OMS fasse procéder à une étude épidémiologique sur les adjuvants vaccinaux, et que cette étude ne remettrait pas en cause le principe de vaccination, mais permettrait de diminuer les accidents.

Enfin, il me semble qu'il est de la responsabilité de chaque parent de procéder ou pas aux vaccinations "de confort". En ce qui me concerne, (ou plutôt en ce qui concerne mon fils) j'ai choisi de ne pas. Le vaccin anti varicelle n'est pas disponible en France (sauf pour les personnes atteintes d'une pathologie rénale dont j'ai oublié le nom). J'ai refusé la méningite, car en cas de contact on peut procéder au vaccin immédiatement (et le réseau d'alerte fonctionne très bien). Rotavirus et grippe, c'est également non, même si dans le cas de la grippe l'épisode tristement célèbre de la grippe Espagnole (30 millions de morts au bas mot entre 1918 et 1919) devrait me conduire à militer pour la vaccination de toute la famille.

Pour finir, j'avoue avoir la chance de faire suivre mon enfant par un médecin "responsable". Jamais le Gnome n'a reçu plus d'un vaccin à la fois, et les injections ont toujours été séparées d'au moins 6 mois, et repoussées en cas de rhume, gastro ou autre. Une meilleure sensibilisation des médecins aux risques vaccinaux contribuerait probablement à diminuer les accidents.

PS: j'ai dit n'importe quoi dans un de mes commentaires chez le Piou (enfin, pas moi... Roberta!). On peut tout à fait se faire vacciner contre la rougeole hors association Rubéole/Oreillons. Dont acte.

samedi 25 avril 2009

Travailler son h index

Pour faire écho aux conseils de Dr Mouton sur le sujet (c'est et ), je vais y aller également de ma recette.

Lorsque vous êtes reviewer d'un papier, c'est en général dans votre domaine d'activité. Vérifiez attentivement que votre propre travail (et celui de vos copains dans le domaine, ils vous renverrons bien l'ascenseur un jour) soit bien cité. Si ce n'est pas le cas, demandez à ce que ce soit fait.

Voila comment un samedi j'aurai contribué à améliorer la diffusion des oeuvres du Piou (si jamais il voulait faire un come-back dans l'académique) et des miennes. Reste à voir si le papier sera finalement accepté et si les auteurs auront suivi mes recommandations.

Bon, maintenant je passe au suivant ... (et oui, je me suis pris 2 papiers à réferer la même semaine)

lundi 20 avril 2009

Les chiens ne font pas des chats

Ces vacances m'auront permis d'établir de manière définitive, que ma mauvaise foi légendaire m'a été transmise par la Reine Mère (85 ans le 8 avril, pour situer le personnage). Quant à savoir si c'est de l'héritage mitochondrial ou non, il faudra attendre un peu que le Gnome grandisse.

Bref, pour ces vacances pascales, nous avons conduit ma mère dans la maison de famille, ré-ouverture après ces (longs) mois d'hiver, ménage intense à l'intérieur et jardinage extensif en extérieur. Depuis quelques années, la Baby-boomeuse et moi lobbyons comme des forcenées pour que le terrain réservé aux cultures maraichères voit sa surface quelque peu réduite. L'an passé, nous avons remporté une petite (toute petite) victoire, la Reine Mère ayant consenti de laisser une bande de terrain en jachère (en vert sur la figure A). A la fin de l'été, elle a reconnu que n'ayant plus vingt ans, il lui faudrait diminuer la surface cultivée la saison prochaine (soit en 2009). Il fut même évoqué de diminuer de MOITIE ladite culture, au plus fort de l'hiver alors que le moral maternel était au plus bas. Je révais donc de pouvoir négocier les projets B ou C lors des semis printaniers.
Mais les jours passant, et les rayons de légumes à planter/semer s'additionnant, je finis par faire part de ma perplexité quand au mode de réduction potagère envisagé. Outre le fait que je me suis fait copieusement engueuler, la Reine Mère dans toute sa splendeur finit par m'asséner que cette année, le plan de mise en jachère serait le suivant:




No comment....

vendredi 10 avril 2009

OK je vois le genre

Je ne voudrais pas dire mes chers lecteurs, mais j'ai eu deux fois plus de visite le jour où je donnais des recettes de cocktails que le jour où j'ai parlé de mon évaluation Aeres....

Des fois, on se sent vachement soutenu.

Allez, joyeuses Pâques quand même pour ceux qui pratiquent et bonne chasse aux oeufs pour les impies.

Quant à moi je (re)pars en vacances (mais avec boulot sinon le 20 avril je vais pleurer).

jeudi 9 avril 2009

Douce France

Au titre des évènements ayant contribués à ma morosité printanière, est l'histoire de Mody. Mody est malien, il était homme de ménage dans notre vénérable institut, dûment salarié de l'entreprise de nettoyage ayant obtenu le marché public de l'université. Il était en France depuis 2004, entré en toute régularité, salarié dès le début, parlant parfaitement Français, ayant un logement (ne rêvons pas, dans un foyer type Sonacotra, mais bon). Il avait laissé femme et enfant au Mali, conscient que ses revenus ne lui permettraient pas d'assurer une vie décente à sa famille dans notre beau pays. Il ne profitait donc en aucune manière du système social de notre société (ce que l'on entend régulièrement dès que le sujet de l'immigration est abordé). L'an passé, il est rentré au Mali ayant pris des congés cumulés au fil des années augmentés d'un sans solde. Malheureusement, son visa n'a alors pas été renouvellé. Moralité, il est revenu sur un titre qui le condamnait de fait à l'illégalité, et a repris son travail qu'il faisait fort bien. L'histoire se termine mal, vous l'aurez deviné depuis longtemps. Il a été contrôlé début mars, placé en centre de rétention, puis finalement expulsé le 27 mars, direction Bamako. Les lettres de soutien, pétition (plus de 2000 signataires), et preuves de son emploi n'y ont rien changé.

Hier matin, Mr Eric Besson ministre sinistre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire (ça ne s'invente pas...) était invité sur France Inter. Je l'ai ainsi entendu justifier l'injustifiable, et surtout pointer le fait que la régularisation au cas par cas des sans papiers se faisait principalement lorsque les personnes avaient un emploi (jusque là OK) et une famille en France. Cette deuxième condition exclut de fait Mody d'une quelconque possibilité de régularisation. Dont acte.

Je me demande maintenant, quelle autre clause secrète est requise, qui aurait permis à Ismail d'être régularisé. Parce que dans ce dernier cas, on est carrément dans le dégueulasse...

Ismail, habitant de Gif-sur-Yvette, vit avec sa compagne Paloma. Avec elle, il a eu une petite fille, Magdalena, qui a maintenant 2 ans ½.
Paloma, la compagne d’Ismail, est française. Magdalena, la fille d’Ismail, est française. Mais Ismail est turc, il est arrivé en France en 2002 avec un visa touristique, et il n’a jamais pu obtenir un titre de séjour régulier.

Il vit en France depuis plusieurs années, c’est ici qu’il construit sa vie et son avenir. La France est le pays de sa compagne, celui de sa fille, et aussi le sien maintenant. Nous devons l’aider à y rester !!!

Il vient de recevoir de la préfecture d’Évry un refus de séjour comportant Obligation à Quitter le Territoire Français (OQTF).
Au moindre contrôle d’identité, ce qui est fréquent dans les gares RER, il sera placé en centre de rétention avant d’être expulsé dans son pays d’origine.


Pour plus de détails sur le droit des étrangers, et les conditions de traitement des personnes interpellées, je vous renvoie au blog d'Eolas, vous verrez que c'est édifiant!


mercredi 8 avril 2009

Le verdict

Ne désespérez pas, je n'ai pas décidé de mettre la clé sous la porte, mais comment dire ... ces derniers temps ma vie est devenue un peu trop remplie et fatiguante pour que j'ai le courage de poster.

Cela dit, la grande nouvelle des deux dernières semaines, c'est que nous avons finalement reçu le rapport de l'évaluation AERES (qui datait du 16 et 17 décembre quand même).

Disons le tout net, cet organisme impartial sensé oser dire les choses que les comités CNRS partiaux n'osaient aborder, ne se distingue pas vraiment desdits comités. On ne va pas se plaindre non plus, mais finalement nous avons eu un gentil rapport. Quelques équipes ont des problèmes et ils sont identifiés, mais le tout est présenté sans aucune agressivité ni négativisme. En fait, nous sommes plutôt agréablement surpris par le niveau qualitatif qui nous est implicitement attribué.
Reste à voir, comment cela se traduira à l'interclassement, l'AERES étant sensé classer non seulement les instituts mais également les équipes de chaque institut. M'est avis que l'exercice sera périlleux.

Je suis donc officiellement acceptée comme nouvelle équipe dans la maison, et je suis très contente de l'évaluation que j'ai obtenu. Pas trop laudative, pointant les problèmes potentiels, bref, en la lisant j'étais vraiment heureuse. Cerise sur le gateau, j'ai obtenu un financement (petit mais stratégique) qui nous permettra de boucler 2009 sans soucis...


Allez, je ne résiste pas... voici l'évaluation du groupuscule (ceux qui me connaissent pourront le lire sur le site de l'Aeres de toutes façons) édité de manière à préserver un tout petit peu l'anonymat de la taulière :

Cette jeune équipe, créée à l’occasion du quadriennal 2010-2013, regroupe un chercheur CR1 CNRS, un technicien (AJT), un post-doc CNRS et un étudiant en thèse.
Le projet vise à réaliser par une approche pluridisciplinaire (résumé du projet) ...

Points forts : au cours du présent quadriennal, cette équipe a réussi à assurer une bonne production scientifique malgré un contexte difficile. Elle a établi de fructueuses collaborations nationales et internationales, accompagnées de financements. Elle a pu recruter des étudiants (M1, M2, thésard et post doc). Le projet proposé est en adéquation avec l’environnement scientifique du laboratoire.
Points faibles : Les travaux récents sur les gnagnagna n’ont pas encore été publiés, ce qui pourrait nuire à l’obtention de financements pour soutenir le projet de cette équipe.
Recommandations : le comité recommande à cette équipe dynamique de finaliser ces premiers travaux afin de pourvoir au financement futur de son projet de recherche. Il recommande à la direction du laboratoire d’apporter, au moins pour un temps, un soutien logistique, financier et en personnel, afin que cette jeune équipe puisse développer sereinement son projet.

Bon ben "yapuka" écrire tous les papiers en retard, et la vie sera vraiment tip top sur la rive gauche...

mercredi 1 avril 2009

Le petit chimiste (2)

Bon, le moins que l'on puisse dire est que le sujet d'examen n'a pas inspiré nombre de mes lecteurs... Savoir si cette indifférence est due au sujet ou à ma longue absence de la blogosphère restera un mystère. Mais bon, je tiens parole, et vous livre les protocoles des quelques combinaisons que nous avons testées pour vous (la science ne recule devant aucun sacrifice, cela va sans dire). Toutes les proportions indiquées sont pour un verre.

Sans alcool:
Bora Bora Brew:
- 12 cl de jus d'ananas frais
- 3 cl de Canada Dry
- 1 cl de grenadine.
Mettre les glaçons dans un verre, ajouter les ingrédients, mélanger à la cuillère.

Shirley Temple:
- 8 cl de Canada dry
- 8 cl de Seven Up
- 1 cl de grenadine
- 1/8 de citron vert
Mettre les glaçons dans un verre, ajouter les ingrédients, mélanger à la cuillère.

Bull's Eye:
- 4 cl de jus d'orange pressée
- 1 cl de sirop de sucre de canne (oublié dans la liste des ingrédients)
- 13 cl de Canada dry
Mettre les glaçons dans un verre, ajouter les ingrédients, mélanger à la cuillère.

Avec du Rhum:
Citrus cooler:
- 3 cl de rhum blanc
- 3 cl de jus d'orange pressée
- 1 cl de jus de citron vert pressé
- 1 cl de triple sec
- 10 cl de Seven Up
Mettre les glaçons, le rhum, les jus de fruit et le triple sec dans le shaker. Secouer vivement. Verser sans filtrer dans le verre, ajouter le Seven Up dans le verre et mélanger à la cuillère.

Daiquiri: (ma recette, ou Daiquiri n°6 en toute modestie)
- 4 cl de rhum blanc
- 2 cl de sirop de sucre de canne
- 2 cl de jus de citron jaune pressé
- 6 glaçons pilés
Mettre dans le mixeur, et mixer jusqu'à homogénéité. Verser dans le verre sans filtrer.

Avec du Whisky:
Lynchburg Lemonade:
- 4 cl de whisky
- 2 cl de jus de citron pressé
- 1 cl de triple sec
- 1 cl de Seven Up
Mettre les glaçons dans un verre, ajouter les ingrédients, mélanger à la cuillère. (en fait assez proche de la réponse du Piou, mea culpa)

Avec du Gin:
Honolulu Punch:
- 4 cl de gin
- 8 cl de jus d'ananas
- 4 cl de jus d'orange pressée
- 1 cl de citron jaune pressé
- 1 cl de sirop de sucre de canne
Mettre les glaçons et tous les ingrédients dans le shaker. Secouer vivement. Servir au verre en filtrant.

Parisian:
- 4 cl de gin
- 2 cl de vermouth dry
- 1 cl de crème de cassis
- 1 zeste de citron jaune
Mettre les glaçons et les alcools dans un verre à mélange. Remuer à la cuillère. Servir au verre en filtrant. Lever le zeste et le presser au dessus du verre, puis le placer dans le verre.



Quelques commentaires et recommandations :
Vocabulaire: dans les recettes, le seven up est appelé " lemon-lime soda" et le canada dry "ginger ale". Le triple sec le plus connu en France est le Cointreau, et le vermouth dry est le Martini blanc ou le Noilly Prat pour les nostalgiques.
Il manque trois cocktails réalisables avec les ingrédients proposés, mais nous ne les avons pas testé (caïpirinha, que j'aime beaucoup; un au whisky et un au gin dont les noms m'échappent).

J'ai testé la "lecture rapide" sur le Citrus cooler, et ai mis le soda dans le shaker.... inondation garantie sur le lieu de préparation.

Le Parisian est le seul short drink de la liste, et il cogne salement !!! C'est une variante du Dry Martini. Vous pouvez donc le réaliser au shaker ("Shaken not stirred" comme chacun sait ...), même si la recette préconise l'usage de la cuillère à mélange.

Je n'ai pas tout gouté, mais parmi ceux testés j'ai bien aimé le Bora Bora, le Citrus cooler, le Daiquiri (mais c'est ma recette, donc normal que j'aime ...) et le Parisian (plus doux au gout que le Dry Martini). En revanche, j'ai trouvé le Honolulu Punch trop sucré.